Serge Charron et Ilka Grosskopf Urbaculteurs Wed, 13 May 2015 12:59:21 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.1.2 Abricotier de Mandchourie /abricotier-de-mandchourie/ /abricotier-de-mandchourie/#comments Tue, 12 May 2015 14:41:21 +0000 /?p=546 En 2011, j’ai fait venir du Manitoba 2 abricotiers de Mandchourie (Prunus mandshuria). Cet arbre est originaire d’une ancienne province du Nord de la Chine, la Mandchourie qui est frontalière avec la Russie. Le climat y est aussi sinon plus rude qu’ici.

Après quatre années, l’hiver dernier j’ai procédé à la taille fructifère. J’ai regardé sur des sites chinois et les types de tailles appliqués m’étaient complètements inconnus. J’ai donc fait une taille comme pour les pommiers. Le plus grand des deux et le mieux exposé a produit des fleurs pour la première fois dans les premiers jours de mai. On en a compté 175. Les fleurs sont délicates, odorantes et très jolies.

Photo prise le 3 mai 2015

 

 

Photo prise le 3 mai 2015

 

 

 

IMGP2182

Photo prise le 12 mai 2015

 

IMGP2183

Photo prise le 12 mai 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

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Vente de printanière de plants de La Croisée de Longueuil /vente-de-printaniere-de-plants-de-la-croisee-de-longueuil/ /vente-de-printaniere-de-plants-de-la-croisee-de-longueuil/#comments Fri, 01 May 2015 17:27:42 +0000 /?p=540

Grande vente
Pour embellir votre jardin de fleurs annuelles, vivaces, jardinières et plants de légumes écologiques.

Produits par les participants du jardin solidaire de La Croisée de Longueuil
au 2640, ch. du Tremblay, Longueuil

Ouverture le 15 mai jusqu’au 12 juin 2015
Lundi au jeudi 9h à 17h
Vendredi 9h à 19h30
Samedi 9h à 15h
Dimanche 9h à 12h

Venez encourager notre organisme à but non-lucratif !

Seulement 4 semaines. Quantités limitées, taxes incluses

Argent comptant seulement !

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Plants d’artichauts à vendre /plants-dartichauts-a-vendre/ /plants-dartichauts-a-vendre/#comments Mon, 20 Apr 2015 19:29:58 +0000 /?p=530  

Il me reste une vingtaine de plants d’artichaut à vendre. Ils ont été semés au début février. Ils sont prêts à mettre en terre maintenant. La période de vernalisation est complétée (exposition au froid afin de provoquer la floraison).
Ils devraient entrer production a la mi-juillet et produire au moins une dizaine de bourgeons artichauts comestibles. Le bourgeon donne aussi une très belle fleur.

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Essai de contrôle agro écologique du roseau commun /essai-de-controle-agro-ecologique-du-roseau-commun/ /essai-de-controle-agro-ecologique-du-roseau-commun/#comments Sat, 04 Apr 2015 17:47:09 +0000 /?p=497 Introduction

Depuis 2012, en marge de plusieurs projets d’agriculture urbaine et péri urbaine, nous avons initiés quelques projets non directement liés à nos activités habituelles. Un essai de lutte biologique contre une plante envahissante (le phragmite) a été mis sur pied. Un mini protocole de recherche, de façon bien modeste, a été initié sur une de nos parcelles à Longueuil. En 2012, le premier essai s’est appliqué sur 250 m2. Le deuxième, débuté en 2014 pour sur une surface de 600 m2.

Phragmite fin de l'hiver 2013

Phragmite fin de l’hiver 2013

Dans un premier temps, nous vous présenterons le protocole de lutte et les principes qui ont menés à son élaboration. Ensuite nous vous présenteront les résultats et les observations faites lors de l’application de ces protocoles.

Si vous voulez plus d’information sur le phragmite, nous vous proposons les sites suivants :

http://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/propriete/plantes_nuisibles/phragmite.aspx

http://lecanallachineprendsonenvol.blogspot.ca/2010/09/les-plantes-envahissantes-le-phragmite.html

http://www.ontario.ca/fr/document/phragmite-envahissant-pratiques-de-gestion-exemplaires

Phragmite fin mars 2013

Phragmite fin mars 2013

1     Introduction

Depuis toujours, des plantes envahissantes d’origines étrangères ont été introduites dans les écosystèmes du Québec. On recense plus de 160 variétés de plantes de ce type dans l’est du Canada. La plus part de celles-ci ont pu s’acclimater et trouver, à quelques exceptions près, une place parmi les systèmes écologiques indigènes sans trop bouleverser ceux-ci.

Une des exceptions est le roseau commun connu sous le nom de phragmite. Identifié pour la première fois au Québec en 1916, le phragmite n’a pratiquement pas fait parlé de lui avant les années 1970. Depuis, pour diverses raisons, l’expansion de son l’aire de distribution a connu une croissance exponentielle. Dans certains endroits de la plaine du Saint-Laurent la situation est totalement hors de contrôle.

Dans les zones où est pratiqué l’agriculture conventionnelle l’utilisation massive de glyphosate (Roundup) est l’unique alternative pour contrôler la progression de la plante. Cette méthode de contrôle n’est cependant pas souhaitable dans les zones sensibles tels les milieux humides. Le glyphosate a des effets dévastateurs sur la faune des milieux humides, plus particulièrement sur les batraciens et dans une moindre mesure sur les poissons.

En agriculture biologique, l’utilisation de glyphosate n’est pas envisageable. Nous proposons d’utiliser des moyens mécaniques pour perturber l’environnement du phragmite, Ensuite, nous allons utiliser des plantes et des arbustes qui avec notre support seront en compétition avec  la plante intruse. Ce qui  mènera progressivement à son élimination.

Phragmite avant intervention mai 2013

Phragmite avant intervention mai 2013

 

2      Problématique

Plusieurs facteurs sont responsables de l’explosion relativement récente de la population de phragmite. Le premier serait la multiplication des sites favorables à son développement. L’amélioration et l’élargissement du réseau de drainage routier ont créé des milieux extrêmement favorables au développement rapide de la plante. Celle-ci, qui reproduit par des stolons et des rhizomes peut coloniser rapidement ces sites ouverts.

Le réchauffement climatique observé dans les dernières décennies a aussi été un facteur important de dissémination de la plante par voie aérienne. La plante est originaire de l’Eurasie plus particulièrement du Caucase. La plante a besoin d’une saison très longue pour rendre à maturité les graines contenues dans son panicum (800 graines par épi). Dans les années 1940, seulement 3% des graines de phragmite arrivaient à maturité. Maintenant, c’est plus de 19% des graines[1] qui y réussit.

L’important réseau de drainage agricole de surface a aussi contribué à la percée de la plante dans les zones agricoles. La plupart des agriculteurs contrôle son expansion par l’application de doses massives d’herbicides, principales du glyphosate (Roundup). Le long des routes le fauchage et le curage des fossés sont les principaux moyens de contrôle. Moyens qui, selon les avis d’experts sont largement insuffisant comme mesure de contrôle à long terme.

Dans certains endroits, l’utilisation d’herbicides n’est pas possible. Les agriculteurs sous régie biologique ne peuvent en utiliser. Les zones humides dans les parcs et les réserves fauniques sont aussi des endroits sensibles où on ne peut procéder de façon chimique au contrôle du phragmite.

 

3      Modèle conceptuel

Le phragmite est une plante qui est fort bien équipé pour coloniser, dans un premier temps les milieux humides telles que les fossés de drainage, pour par la suite s’étendre dans les zones environnantes. La plante possède trois modes de dispersion. En plus des semences, un plant de phragmite produit des tiges souterraines (des rhizomes) et des tiges rampantes (des stolons) qui lui permette d’accroître rapidement son aire de colonisation.

La rapidité d’installation et la densité de la végétation du phragmite en fait un concurrent redoutable pour la flore indigène. Cependant, bien que très homogène au niveau de la flore, à certains endroits on peut pratiquement parler de monoculture, les aires couvertes de phragmite ne sont des déserts écologiques au niveau de la faune bien que la diversité y est très réduite, ce qui rend les traitements chimiques non souhaitables.

Bien que le phragmite soit une plante extrêmement  compétitive, celle-ci a des points faibles sur lequel il faut capitaliser.

Premièrement, la plante, pour se reproduire par ses graines,  nécessite d’une saison très longue arriver à maturité. Un fauchage au cours de l’été est suffisant pour éliminer les épis en formation. La repousse n’aura pas le temps de refaire le cycle de reproduction par les graines. Les graines sont le principal vecteur de colonisation pour les longues distances.

Deuxièmement, la plante est très peu compétitive à l’ombre. La plante n’entre jamais dans une forêt où le couvert végétal est dense. La plante a besoin d’un développement végétatif important pour optimiser son activité de photosynthèse propice à développer des réserves et produire des stolons et des rhizomes.

Selon un chercheur de l’Université Laval, il serait théoriquement possible d’éliminer le phragmite par un fauchage très fréquent où la partie végétative serait réduite au minimum. Cependant, en réalité à cause de la nature des endroits où le phragmite prolifère (milieux humides), il est difficilement envisageable d’avoir un contrôle mécanique à grande échelle.

Les chercheurs sont d’accord pour affirmer que la solution idéale pour contrôler le phragmite est l’utilisation combinée de plusieurs actions de perturbation du phragmite et de son environnement.

Dans notre programme de lutte, les perturbations sont de trois ordres :

v Perturbation au niveau du sol

v Perturbation au niveau végétatif

v Implantation d’espèces à croissance rapide qui pourront, avec des actions de soutiens, faire compétition au phragmite

La Métairie de Longueuil dispose d’un terrain de 4 hectares où ses activités de formation en horticulture se poursuivent au cours de la belle saison. Les activités de jardinage ont débuté en 2005. Sur des photos prises en 2005 et 2006, on note que la présence de phragmite y est négligeable. En 2012, à plusieurs endroits l’infestation y est extrêmement sévère. Un premier fauchage a été réalisé à la fin du mois d’août 2012. Au cours de la saison 2013, d’autres fauchages devront être réalisé sur l’ensemble du périmètre de la Métairie afin de contrôler la production de graines. De plus la tonte des surfaces adjacentes à la parcelle devra se faire de façon récurrente.

En plus d’un protocole général visant à contrôler la colonisation du phragmite sur l’ensemble de la superficie de la Métairie, deux parcelles expérimentales seront mises sur pieds avec pour objectifs :

  1. Éradication du phragmite dans une parcelle, moyennement infestée, par sa remise en culture utilisant les techniques de labours/hersages, faux semis, engrais verts étouffants et cultures sarclées
  2. Éradication d’autres plantes envahissantes présentes sur la parcelle plus particulièrement le chiendent et  la prêle
  3. Contrôle et éradication progressive du phragmite sur une parcelle sévèrement infestée utilisant des techniques mécaniques d’entretien/contrôle et l’utilisation de techniques agro forestières (plantation de haies de saules (Salix) et/ou d’aulnes rugueux)

Dans un premier temps, parce que nos ressources humaines, financières et matérielles sont très limitées, nous nous limiterons au deux premiers objectifs.

4     Objectifs et l’hypothèse

L’objectif est de quantifier les efforts et les ressources nécessaires pour lutter de façon agro écologique contre une espèce envahissante. Les méthodes de lutte contre plusieurs mauvaises herbes persistantes sont bien connues. Si les efforts sont constants, nous croyons qu’il est possible d’éradiquer à moyen terme (sur 2 ans) le phragmite présent dans une parcelle moyennement infestée.

Cocktail printaniers de plantes envahissantes: phragmites, chiendents, prêles et pissenlits

Cocktail printaniers de plantes envahissantes: phragmites, chiendents, prêles et pissenlits

Nous visons avant tout à quantifier les efforts nécessaires en terme d’homme jour et aussi d’établir un coût/bénéfice des actions qui seront nécessaires pour l’éradication sur une parcelle agricole.

Éliminer le phragmite dans des zones de fortes infestations par l’utilisation de plantes à croissance rapide qui offriront rapidement une couverture ombragée dense, jumelé à des mesures de contrôles du phragmite afin d’améliorer la compétitivité des plantes compétitrices choisies.

5     Méthodologie :

Parcelle agricole

Éradication du phragmite sur des parcelles agricoles en utilisant des méthodes agro écologiques compatibles avec la certification biologique.

  1. Délimitation de la parcelle au printemps
  2. Fauchage du phragmite
  3. Travail manuel et mécanique en profondeur de la parcelle  afin d’éliminer un maximum de rhizomes et de stolons.
  4. Semis d’engrais vert :

4.1.1.    En mai céréale à croissance rapide (seigle, avoine ou blé)

4.1.2.    Début juillet semi de sarrasin (enfouissement début août)

4.1.3.    Début août semi de sarrasin (enfouissement début septembre)

4.1.4.    Début mi-septembre semi  de blé ou de seigle d’automne (enfouissement mi-mai 2014)

4.1.5.    Fin mai engrais vert composé d’avoine et d’une légumineuse annuelle le pois jaune (enfouissement début août 2014)

 

 

 

 

 

 

 

 

 


[1] Conférence sur les plantes exotiques envahissantes, Saint-Jean sur Richelieu, 12 mars 2013

 

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Reboisement au Togo en Afrique de l’ouest en 1987 /reboisement-au-togo-en-afrique-de-louest-en-1987/ /reboisement-au-togo-en-afrique-de-louest-en-1987/#comments Fri, 13 Feb 2015 14:18:16 +0000 /?p=481 Deux vidéos qui vous mèneront près de 30 ans en arrière.

C’est beau d’être jeune…

Version française:

Pour le même prix, la version anglaise:

D’autres articles suivront bientôt.

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Film sur l’agriculture urbaine sur la rive sud de Montréal /film-sur-lagriculture-urbaine-sur-la-rive-sud-de-montreal/ /film-sur-lagriculture-urbaine-sur-la-rive-sud-de-montreal/#comments Thu, 11 Sep 2014 00:09:52 +0000 /?p=451 Je vous invite à visionner le documentaire réalisé par Alix Bossard et Camille Billion:

De l’autre côté de la rivière from Alix Bossard A.K.A L’intrépide on Vimeo.

 

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Agriculture urbaine et péri urbaine sur la rive sud de Montréal 2014 /agriculture-urbaine-et-peri-urbaine-sur-la-rive-sud-de-montreal-2014/ /agriculture-urbaine-et-peri-urbaine-sur-la-rive-sud-de-montreal-2014/#comments Wed, 20 Aug 2014 15:06:30 +0000 /?p=443 Cet été, les activités d’agriculture urbaine et péri urbaine sont multiples. J’ai beaucoup de travail et mon blog suit difficilement. Nous en sommes à notre troisième année de production d’ail et des choses intéressantes en découlent. On m’a demandé de faire une revue des activités ainsi qu’un espèce de mémento qui résument les étapes et les points importants à considérer lors du démarrage d’un projet de ce type.  Je vais le faire et paraître le plus tôt possible cet automne.

 

Récolte d'ail 2014 au séchage

Récolte d’ail 2014 au séchage

Présentement, se déroule l’École d’été en Agriculture urbaine 2014 de l’UQUÀM. Le 19 août, j’y ai fait une présentation sur ‘’Les contraintes sol climat en agriculture urbaine et péri urbaine ‘’ et aussi animé le 20 août un atelier sur la fabrication artisanale de vins à partir de vignes cultivées en milieu urbain. Les documents liés à ces présentations, et tous les autres présentations faites lors de l’activité, seront disponible pour une soixantaine de jours sur le site du CRAPAUD (Collectif de recherche en aménagements paysagers et en agriculture urbaine durable).

Le mardi 26 août 19h00-22h00 au à l ‘Agora Hydro Québec (local CO-R500) situé au 175 avenue du Président Kennedy à Montréal, il y aura présentation des lauréats du concours de courts métrages documentaires sur l’agriculture urbaine.Les membres des trois équipes sont:

Camille Bilion, Alix Brossard et Johan Huvelin // Longueuil

Catherine Poitras-Auger et Michaël Boudreau // Montréal

Guillaume Girard et Luc-Antoine Couturier // Québec

Le court métrage sur Longueuil présente les diverses activités d’agriculture urbaine initiées par moi au cours des trois derniers étés.  Les deux autres films portent aussi sur des activités agricoles en milieu urbain à Québec et à Laval. Probablement que là aussi les films pourront être visionnés à partir de liens sur le site du CRAPAUD.

 

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Artichauts 2014, la saison est débutée /artichauts-2014-la-saison-est-debutee/ /artichauts-2014-la-saison-est-debutee/#comments Mon, 07 Apr 2014 13:58:50 +0000 /?p=418 Cette année, j’ai débuté ma pépinière d’artichaut à la mi-février.  Au Québec et en Ontario, les variétés disponibles sont limitées. On retrouve surtout la ‘’Green Globe’’ ou encore  ‘’Improved Green Globe’’. En fouillant un peu sur le web, j’ai trouvé un semencier en Colombie Britannique qui offrait une variété plus hâtive qui semble prometteuse ‘’Imperial Star’’. Malheureusement, les taux de germination des semences sont loin d’être satisfaisants.

Voir le tableau ci-dessous.

 West Coast Seeds de Colombie Britannique

Artichaut

No de lot

Quantité en gramme

Nombre de graines annoncé

Nombre de graines réel

Taux de germination annoncé

Taux de germination réel

Coût avant taxes

 Green Globe AR 100A

34011

2

35

53

89%

30,1%

2,99$

 Imperial Star AR103B

9021

5

110

106

93%

44,3%

14,99$

 

Lors de la saison 2014, je voulais faire des essais aux champs avec une centaine de plants. Malheureusement, je me retrouve avec seulement 16 plants de ‘’Green Globe’’ et 47 plants ‘’Imperial Star’’.  Maintenant, il est trop tard pour refaire une pépinière.  Cette expérience illustre l’importance d’avoir un fournisseur fiable lors de la planification de sa saison horticole. Ce n’est pas trop grave car je suis un jardinier amateur. Cependant, pour un professionnel cette situation serait catastrophique.

Cette année, j’ai débuté le processus de vernalisation le 6 avril. Ce qui est de deux à trois semaines plus tard que d’habitude. Compte tenu du printemps tardif que nous avons ce n’est pas surprenant. Je compte mettre en terre les plants à la fin du mois d’avril. À suivre…

Bonne saison

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LÜBECK – Concilier traditions, art et culture, milieu de vie et tourisme dans une cité médiévale /lubeck-concilier-traditions-art-et-culture-milieu-de-vie-et-tourisme-dans-une-cite-medievale/ /lubeck-concilier-traditions-art-et-culture-milieu-de-vie-et-tourisme-dans-une-cite-medievale/#comments Mon, 14 Oct 2013 16:19:43 +0000 /?p=374 Par : Ilka Grosskopf, urbaniste

L’article a été publié dans la revue Urbanité, édition été 2011.

En 1987, pour la première fois, l’UNESCO reconnaît un quartier entier comme patrimoine mondial. Fondée il y a plus de 850 ans, c’est l’une des cités du Moyen Âge les mieux préservées en Europe du Nord. Mais bien avant la reconnaissance par l’UNESCO, les dirigeants de la ville de Lübeck ont posé les premiers actes visant la protection du patrimoine de la cité médiévale de Lübeck, au nord de l’Allemagne.

La cité médiévale Lübeck est ceinturée d’eau.

 

Lübeck a été fondée en 1143 par Graf Adolf II Von Schauenburg, sur une presqu’île entre un fleuve et une rivière[1]. La croissance demeure modeste jusqu’au XIVe siècle, mais la situation géographique stratégique positionne la ville à la tête de la Hanse[2] au Moyen Âge et elle devient bientôt la première ville d’Occident sur la côte de la mer Baltique. Les commerçants prospères font ériger un rempart autour de la ville, avec pour seuls accès quatre portes fortifiées, deux existent toujours, dont la ‘’Holstentor’’, emblème de la ville. Autour de la forteresse et du fleuve, des monticules de terre forment l’enceinte de la ville. Ces monticules font parties de la ceinture verte toujours existante, mais qui a longtemps restreint la croissance de la ville.

 

Une des 4 portes fortifiées de la cité: le Holstentor devenu un musée

Au XVIe siècle, le pouvoir de Lübeck sur le Nord de l’Europe décline progressivement. Au XIXe siècle, la période de l’industrialisation apporte peu de prospérité à la ville. C’est néanmoins à cette époque que la ville amorce la protection de son patrimoine. Ainsi, un premier décret, adopté en 1816, oblige les propriétaires à publier leurs intentions de vendre un immeuble ou une œuvre d’art. En 1921, la ville adopte une première loi visant à protéger le patrimoine. Dès lors, un dessinateur mandaté par le ministère de la construction de l’époque doit cartographier la façade des immeubles voués à la démolition, afin que le style architectural soit reproduit lors de la reconstruction.

Les bombardements de la deuxième guerre mondiale ont détruit le cinquième de la vieille ville. En période d’après-guerre, particulièrement durant les années 60, la construction d’édifices modernes s’accélère et les espaces vacants sont utilisés pour faire place à une architecture surtout fonctionnelle, sans que l’on tienne compte de l’historique des lieux.

Un changement s’amorce vers la fin des années 1970. Dès 1972, 50% des subventions publiques en matière de protection et de mise en valeur du patrimoine bâti, étaient destinées à la restauration de la cité. Un atlas cartographique[3] de toutes les façades des bâtiments qui composent la vieille ville de Lübeck est créé et la première Charte architecturale visant la conservation des façades et le volume des constructions est adoptée. En 1987, la vieille ville est inscrite au patrimoine mondial de L’UNESCO.

Trame urbaine parcellaire et architecture avec pignon sur rue

Deux artères principales traversent l’île de la cité médiévale du nord vers le sud. De là, de nombreuses rues secondaires ‘’descendent en tournant’’ vers le fleuve, en créant une trame urbaine parcellaire et dense. Ces rues portent le nom des guildes ou des artisans qui s’y sont établis au Moyen Âge : la rue des forgerons, la rue des boulangers ou la rue des cochers. Les habitants de cette époque ont aussi façonné l’architecture de la ville telle qu’on la  retrouve aujourd’hui.

 

 

Des ruelles étroites descendent vers le fleuve qui ceinture la vieille ville.

 

Au Moyen Âge, les riches propriétaires fonciers devaient loger, à l’intérieur de la forteresse, la population nécessaire au fonctionnement de la ville. L’espace étant limité par les fortifications et le fleuve ceinturant la cité, un réseau de ruelles et de passages couverts a été créé. Rapidement, on assista à la création d’une ville des pauvres au cœur de la cité.

 

 

 

 

 

 

 

 

Au début, les constructions étaient en bois[1], mais elles ont été rapidement remplacées par des constructions plus solides en briques d’argile. Les toits à forte pente sont couverts de tuiles d’argile. Les maisons forment une trame urbaine continue, séparées par des murs coupe-feu pour contrer les incendies. Le volume et l’architecture des constructions dépendent du statut social de son propriétaire : les maisons qui ont pignon sur rue dans les artères principales comptent trois à quatre étages; dans les rues secondaires, elles ont deux ou trois étages et un faux pignon est parfois ajouté. Les maisons ouvrières construites en arrière-cour ne dépassent pas deux étages.

Une des 350 passages qui donne accèes aux habitions en arrière cour.

Les nombreux passages piétonniers desservant les arrière-cours demeurent l’une des particularités de la ville. À l’origine, il existait plus de 350 passages, parfois si étroits qu’une seule personne pouvait passer à la fois, la tête penchée. De nos jours, il en reste une centaine. Les accès n’ont parfois qu’un demi-mètre de largeur, et jamais plus de trois mètres, ce qui empêche la circulation automobile. Tous les passages sont publics, malgré les demandes de certains résidents, las de voir défiler des gens ou des visites guidées touristiques, de plus en plus nombreuses dans ce labyrinthe de ruelles.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’accès aux habitations en arrière cour.

 

La plupart des maisons des arrière-cours ont à peine 45 mètres carrés de superficie habitable répartie sur deux étages. Au rez-de-chaussée se trouvent la cuisine et la salle de bain, et une ou deux chambres sont logées à l’étage. Étant occupées par la population la plus pauvre: refugiés d’après-guerre, prostituées, ouvriers ou immigrants nouvellement arrivés au pays, le délabrement des habitations s’est accentué. Jusqu’à la fin des années 1970, on pouvait acheter une maison situées en arrière-cour 5000 deutsche Mark. Cependant, depuis quelques années, ces maisons ont acquis beaucoup de valeur. Aujourd’hui, habiter au cœur de la vieille cité est devenu un mode de vie urbain très recherché. On doit débourser 100 000 Euro pour une maison d’arrière-cour restaurée avec soin.

 

 

Le défi du 21e siècle : la vieille ville sans automobiles

Une des priorités de la direction de l’aménagement et de l’urbanisme de la ville de Lübeck: encourager les déplacements à pieds et en vélo, favoriser l’utilisation du transport en commun et offrir des stationnements gratuits à proximité.

Le Masterplan 2010 [5] propose de rallier traditions, arts et culture, milieu de vie et tourisme. La protection du patrimoine est toujours une priorité, mais la ville doit demeurer multifonctionnelle. Ainsi, la cohabitation d’écoles et universités, de musées, d’églises, de salles de concerts et théâtres, de centres commerciaux, de supermarchés, boutiques et commerces spécialisés, de services, bureaux, restaurants, café-terrasses et habitations rendent la ville vivante et attrayante.

Tradition et modernité: commerce intégré dans les entrepôts de sel construits au Moyen Äge.

Depuis les années 80, de nombreux projets ont vu le jour dans la vieille ville, dans le but de trouver la meilleure solution en matière de circulation et de transport: création de zones piétonnes, rues à sens uniques, réaménagement de l’espace ‘’rue-stationnement-trottoir’’, aménagement de stationnements incitatifs et voies cyclables. Malgré certaines frustrations exprimées par les automobilistes et commerçants, les piétons et les cyclistes apprécient ces initiatives et la ville continue à mettre tous les efforts dans le but de réduire les déplacements individuels en automobile dans le centre historique.

 

 

 

Nouvel esplanade le long du fleuve.

Après 40 ans d’efforts, 95% du cadre bâti de la ville a été restaurée, les investissements en matière de protection du patrimoine se chiffrent à plus de 120 millions d’Euro. Maintenant, la ville peut se concentrer sur l’aménagement des espaces publiques. Après une vaste consultation publique sous le thème : communication et coopération au centre de Lübeck suivi par le lancement d’un concours de design urbain à l’échelle européenne, on décrète l’élargissement du réseau piétonnier et la revitalisation de la zone piétonne qui existe depuis 30 ans. La première phase a été complétée en novembre 2010 : nouveau dallage en pierre, plantation d’arbres, construction d’une fontaine, installation de bancs et d’autres mobiliers urbains[6].

 

 

Quant aux ruelles et passages, la position de la ville est claire : ils demeurent publics et accessibles à tous.

 

 


[1] La Trave et la Wakenitz. La Trave se jette dans la mer Baltique située à 18 km de la cité de Lübeck.

[2] ‘Association des villes marchandes de l’Europe du Nord autour de la mer du Nord et de la mer Baltique au Moyen Äge

[3] Stadtbildaufnahme, atlas cartographique des façades de la vieille ville de Lübeck, 1978

[4] Architecture de colombage (Fachwerk)

[5] Le Masterplan 2010  a été présenté le 18 mai 2010 à l’Hôtel de ville de Lübeck, après 3 ans et une vaste consultation publique; www.mitteninLuebeck.de; Hansestadt Lübeck

 

[6] Le projet de réaménagement de la zone piétonnière se chiffre à  11,2 millions.

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L’agriculture durable : vision urbaine, vision périurbaine /lagriculture-durable-vision-urbaine-vision-periurbaine/ /lagriculture-durable-vision-urbaine-vision-periurbaine/#comments Sat, 08 Jun 2013 18:59:07 +0000 /?p=350 L’agriculture urbaine

L’intérêt des citadins pour l’agriculture urbaine ne se dément pas. Bien que relativement modeste, pour l’instant,  en terme de volume de production, les actions entreprises dans ce secteur n’en sont pas moins très importantes : pour initier et sensibiliser les urbains aux activités qui touchent l’agriculture et l’alimentation. Jardins communautaires, jardins collectifs, jardiniers du dimanche, balcons et toits verts sont autant de moyens pour mettre la main à la pâte.

Les nombreux séminaires, colloques et ateliers de formation sont autant de lieux de rencontres et d’échanges qui permettent aux gens d’aller de l’avant dans leur quête d’un meilleur approvisionnement en denrées de toutes sortes. Le succès des paniers maraîchers hebdomadaires en est un bon exemple.

 

L’agriculture périurbaine

La notion d’agriculture péri urbaine a été mise de l’avant récemment entre par le Plan Métropolitain d’Aménagement Durable (PMAD).  Ce plan prévoit entre autre de préserver un pourcentage important de la surface du territoire en zones vertes (forêts, parcs et terres agricoles, etc.) et zones bleus (rivières, lacs, zones humides, etc.). Plusieurs municipalités ont des projets agricoles en milieu péri urbain qui souvent tardent à se matérialiser. Par exemple, suite à une donation privée faite dans les années 1980, Montréal a un projet à Senneville dans l’ouest de l’île. Longueuil travaille depuis plusieurs années sur un projet nommé Éco-territoire 21 couvrant plus d’une centaine hectares. Pour de multiples raisons, ces projets sont demeurés dans les cartons et n’ont pas encore vu le jour.  Une exception, la ville de Boucherville a mis sur pied en 2012 un projet pilote d’agriculture citoyenne en milieu périurbain sur 5,2 hectares.

Pourtant, le potentiel agricole sur le territoire couvert par le PMAD offre des perspectives de développement très importantes au niveau environnemental et socio-économique. Plusieurs milliers d’hectares attendent de redevenir des milieux de vie intéressants pour ses habitants.

Activité agricole collective en milieu périurbain, plantation de 8000 gousses d'ail

Activité agricole collective en milieu périurbain, plantation de 8000 gousses d’ail

 

Si peu d’évolutions ont été notées dans le secteur, c’est en partie par manque de volonté politique à aller de l’avant en y investissant les ressources financières nécessaires pour l’aménagement ou le réaménagement des sites agricoles. Disons qu’il y a peu de capital politique à retirer d’une action orientée vers l’aménagement les zones agricoles. C’est aussi le manque de connaissances et d’intérêts des politiciens, et surtout de la population en général envers les enjeux agroenvironnementaux qui limitent les actions concrètes dans ce secteur. L’agriculture a évolué à grande vitesse au cours des 50 dernières années et pas toujours dans la bonne direction.  Bien qu’au Québec,  la vaste majorité de la population soit de souche paysanne, pour le citadin actuel, leurs racines rurales datent de plus de deux générations et les liens avec la terre ont été rompus.

Activité agricole collective

Activité agricole collective, sarclage de la plantation d’ail

Le regain d’intérêt pour l’agriculture périurbaine est une bonne nouvelle.  Cependant, beaucoup reste à faire pour que se matérialisent des actions concrètes avec une d’ampleurs significatives.

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